Au Sahel, les changements climatiques et environnementaux peuvent avoir un impact direct sur la santé des populations (santé individuelle, manque d’eau potable, diminution de la production vivrière et aussi un impact indirect (action sur les pathogènes, les vecteurs et leur transmission, sur le milieu (sécheresse, inondation)). Certaines maladies respiratoires, en particulier les infections respiratoires aiguës (IRA) dues aux virus grippaux et autres virus respiratoires, sont fortement liées aux variations climatiques. Les facteurs climatiques influençant la transmission des IRA sont la température, l’humidité, la pluviométrie et la vitesse du vent. 

Ces mêmes conditions climatiques conditionnent la survenue des épidémies de méningites.

Par ailleurs, au niveau de l’élevage au Niger, l'émergence d'un certain nombre de maladies zoonotiques telles que la récente flambée épizootique de FVR continue de menacer tant les hommes que les animaux. Les facteurs de la ré-emergence de la FVR soulignent le rôle du changement climatique en particulier des cycles d’inondations

L’impact de ces maladies liées à la variabilité et au changement climatique est d’autant plus important au Sahel que les populations sont démunies et les infrastructures sanitaires insuffisantes.

Dans ce contexte nous avons décidé d’étudier les conséquences des modifications climatiques et environnementales sur les maladies vectorielles (paludisme, FVR), les maladies à transmission hydriques, les maladies à transmission aériennes (IRA, méningites)

Cette recherche vise à mieux comprendre et à favoriser la résilience des populations nigériennes face aux risques sanitaires liés aux changements anthropo-climatiques et environnementaux, notamment en comprenant mieux au Niger l’impact de la variabilité et des changements climatiques et environnementaux sur  les maladies à transition vectorielle,  à transmission hydrique et  à transmission aérienne.